on n’est pas des Américaings !

chère lectrice, cher lecteur,

J’espère que vous allez bien, que vous avez fêté dignement l’équinoxe et que vous entrez maintenant avec plaisir dans l’automne. De mon côté, j’ai surtout travaillé au nouveau site Colchik qui devrait être prêt pour ce week-end. Il est très différent du précédent (enfin, ça reste un site internet, hein, ne nous emballons pas), je l’ai pensé comme une cabane pour vous accueillir, j’y ai mis de la couleur et surtout… j’ai eu envie de réduire la quantité de texte et de remplacer cela par des vidéos pour essayer de créer un espace un peu plus vivant.

Bon, c’est là que ça se corse un peu, car j’avoue: je suis plus une personnes de l’écrit que de l’image, surtout plus à l’aise avec mes mots qu’avec mon image. Mais j’ai bien compris que dans le nouveau monde, ben la vidéo, c’est une pièce maîtresse de la communication. On a beau tourner autour, on n’y coupe pas. Bref, je me suis lancée, j’ai réussi même, après pas mal de prises-de-vue à un résultat qui me semblait convenable. Et puis j’ai montré le résultat à mon homme, qui me dit: “oui, c’est super… mais…” !

Mais quoi ?! Il faut que je souris plus, que je sois plus éloquente, plus expressive, aujourd’hui, on dirait sans doute plus “fun”. Ou bien on dirait qu’il faut que j’ai l’air de m’éclater, que je “kiffe”. Seulement, moi je n’aime pas trop ces mots dans lesquels je ne me reconnais absolument pas et même, je n’aime pas trop “kiffer mon fun” - ok, là, j’invente peut-être un peu! En fait, ce que j’en pense de tout tout ça, eh bien, l’oncle Christian de Port-de-Bouc (paix à son âme), il l’aurait dit très simplement. Avec son accent marseillais à couper au couteau, il aurait dit : “on n’est pas des Américaings” !

Oui c’est ça : je trouve ça super, hein tous ces gens, ces coachs qui sourient tout le temps, qui ont l’air 52 dents et une vie tellement, mais tellement drôle et extraordinaire qu’ils se marrent tout seuls en tournant leurs vidéos. Mais moi, c’est pas comme ça que je suis, et c’est pas comme cela que je veux être non plus. J’adore la vie, hein, je connais la joie et elle m’habite souvent. Mais je connais aussi la peine et le soucis. D’ailleurs, c’est exactement ce mélange d’ombre & de lumière qui me plaît dans l’existence.

Du coup, mon homme, ben finalement, je lui ai dit non. Qu’il avait raison, ce serait peut-être plus vendeur d’être différente, mais moi, je suis ce que je suis et c’est cela que j’ai à offrir, Que la vie je la trouve souvent belle et moche parfois aussi, c’est ce que j’appelle le principe de réalité et que je n’ai pas envie de jouer la nana super enjouée alors que je ne le suis pas. Et aussi que je suis sûre qu’il y a bien des gens qui cherchent ça, je veux dire des coachs qui ne coachent pas à l’américaine. Des coachs qui aient l’esprit de cabane, qui soient ancrés dans la terre et qui prennent la vie toute entière, le bon comme le mauvais. Non mais !

Bon, mais voilà que je m’emporte à nouveau, je suis incorrigible ! Au moins, maintenant, vous le savez: si vous cherchez une coach aussi capable de mélancolie, alors vous êtes à la bonne adresse.

Je vous souhaite une belle semaine, n’oubliez pas que l’automne est justement la saison parfaite pour se laisser aller à quelque méditation mélancolique. Allez, à jeudi prochain !
Laura

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