la révolution des cabanes
chère lectrice, cher lecteur,
bon, promis, je vais arrêter de vous dire que la semaine est passée vite car visiblement, d’un jeudi à l’autre, il n’y a jamais qu’un souffle, mieux vaut s’y faire. Donc: cette semaine pour moi a été une sacrée semaine puisque j’ai inauguré la cabane Colchik ! C’est une vision qui m’accompagne depuis si longtemps et qui a pris vie. Et ça n’est pas rien, une vision qui prend vie. En tout cas, depuis dimanche où j’ai mis le site en ligne, je suis comme sur un nuage. Un nuage qui s’appellerait être-très-exactement-au-bon-endroit.
Alors bon, que moi je me sente très exactement à ma place, ben, vous vous en fichez sans doute un peu. Mais ce que je veux vous dire, c’est que c’est possible ! Et le truc de la cabane, je trouve que ça aide magnifiquement à cela. Je vous en reparlerai sans doute souvent, de la cabane, mais ce que je veux vous proposer aujourd’hui, c’est de commencer à penser tout doucement à cet espace intérieur et symbolique qui serait comme un concentré de vous même. Prenez le temps, posez-vous au calme et commencez à imaginer ce que serait votre cabane à vous, vous vient-il quelque chose ?
L’avantage de la cabane, c’est qu’elle est toute petite et que du coup, on ne peut pas y mettre tout notre fatras. Il va donc falloir trier, éliminer, c’est-à-dire choisir. Il va falloir oublier, réduire, renoncer, jeter. C’est un travail qui demande de l’effort, du courage et de la patience mais dont le résultat est une véritable plénitude que je souhaite à chacun. La cabane est un fil, vous l’avez compris, c’est ce fil qui peut vous mener à votre essentiel à vous et moi je trouve qu’on est tellement mais tellement mieux dans l’essentiel que dans la multitude et le superficiel ! Imaginez cet espace à votre image où chaque recoin compte, où chaque objet est aimé, où chaque instant a du sens, ça ne vous fait pas envie ?
Et puis il y a encore une chose: je vous l’avais dit déjà dans une vidéo, je ne crois plus aux révolutions collectives. Pour la simple raison que le changement ne peut pas venir ni du haut ni de l’extérieur, les deux derniers siècles nous l’ont férocement démontré. Le collectif, si essentiel à l’humain, doit être nourri de l’intérieur, par chacun de ses membre. Et chacun de ses membres, c’est vous, c’est nous. Je crois plus en chacun de nous qu’en ces rigolos qui nous gouvernent. Et je me prends parfois à rêver d’un monde où chacun habiterait sa cabane. Où chacun se sentirait très exactement au bon endroit. Où on n’envierait plus son voisin puisqu’on serait très exactement à son bon endroit à soi. Et où du coup, on pourrait tranquillement construire un monde meilleur.
J’appelle ça la révolution des cabanes. C’est une révolution douce & lente et c’est la seule que nous puissions encore faire je crois. Nous relever chacun individuellement, nous renforcer profondément, un par un retrouver du sens et de la droiture, pour mieux nous insérer dans le collectif. Voilà, voilà.
Vous me direz si vous l’avez suivi, le fil de la cabane ?
À jeudi prochain, et encore merci d’être là, Laura