nous n’aimons plus assez la vie
chère lectrice, cher lecteur,
cette semaine, j’ai peu publié sur instagram, j’avais besoin d’une pause. J’ai pris mon temps, le temps de guérir d’un mauvais rhume, d’entrer dans la nouvelle saison, d’être présente sans stress pour la famille, de préparer les deux anniversaires du week-end (encore !) et aussi de prendre soin de moi. Un jour qu’il faisait beau, j’ai pris mon vélo pour faire un tour dans le parc, au pied d’un grand chêne, je me suis allongée dans le pâle soleil d’hiver, je me suis baignée dans un ciel bleu d’azur, c’était si bien.
Et là, m’est apparu comme une évidence que collectivement, nous n’aimons plus assez la vie, juste la vie. Nous aimons ce qu’elle nous donne, et encore, quand c’est de la réussite, du plaisir, de la réalisation. Nous prenons, nous prenons, nous prenons, nous remplissons, nous accumulons, nous entassons. Mais la vie elle-même, la vie vivante ? Celle-là, nous ne la voyons plus, elle croule sous le poids de ce dont nous la remplissons. Elle étouffe presque, elle ne parvient plus jusqu’à nous.
Nous avons oublié ce qu’était la vie, le fait d’exister, d’être au monde. Nos vies sont tellement pleines de tout que nous ne voyons plus la vie elle-même, dans sa forme la plus évidente, la plus simple, la plus quotidienne. Parfois, nous nous croyons heureux parce que nous faisons et possédons. Mais souvent, c’est du vide et d’ailleurs, il suffit d’un petit revers de l’existence, il suffit que la vie nous retire ce qu’elle nous avait donné pour que tout se dégonfle d’un coup. Parce que tout cela reposait sur du vide.
Car la première chose à cultiver, c’est notre amour de la vie, ce trésor hyper fragile qui se déploie sous nos yeux et que si souvent nous ignorons. Souvent je vois de jeunes parents qui promènent fièrement leur poussette, un gobelet de coffe-to-go dans leur porte-gobelet et des écouteurs à l’oreille. Mais leur enfant, cette pure merveille si éphémère, ils ne le voient plus et ne communiquent plus avec lui. Cela me fend le coeur à chaque fois et je me dis quelle chance d’avoir eu des enfants avant d’avoir eu un smartphone !
Alors oui, le développement personnel se porte bien, les salles de sport aussi, on investit beaucoup dans son bien-être. C’est très bien tout ça, il faut prendre soin de soi. Mais je trouve que ça ne dit pas l’essentiel, le socle nécessaire à tout cela: l’amour de la vie au sens du vivant. Il faut réapprendre à aimer la vie, pas ce dont on la remplit. Notre société de technologie et d’hyper-consommation nous tient de plus en plus à distance d’elle, et on voit bien le résultat de tout cela.
Moi je crois que si collectivement, nous réapprenions à aimer la vie, à aimer le souffle, à nous émerveiller du vivant, alors les choses pourraient encore évoluer vers quelque chose de meilleur. C’est pour cela qu’à la cabane Colchik, je propose de cultiver la simplicité, de réduire, de revenir au quotidien, au soi, à l’essentiel. Parce que dans tout ça, derrière les tonnes de choses inutiles qui nous étouffent, il y a le vivant à chérir. C’est lui que je veux nous aider à retrouver.
Voilà, je vous souhaite un bon week-end et une belle semaine. Et n’oubliez pas que parfois il est si bon de ne “rien” faire, de ne rien vouloir et de juste s’émerveiller de cette journée qui s’écoule devant & avec nous. À vendredi prochain.