nos vies ordinaires
chère lectrice, cher lecteur,
je voulais commencer par vous remercier d’être là et d’accompagner avec patience & indulgence les débuts de la cabane Colchik. Je ne sais pas si j’arrive encore tout à fait à vous dire la cabane, je ne suis pas sûre d’être bien claire, j’hésite aussi, je le sens bien, à tout vous dire. Cela prendra du temps. Je dois me familiariser avec cette nouvelle posture de personne-qui-prend-la-parole, qui ne m’est pas très confortable… mais là, c’est pour la bonne cause, la cause de la cabane, alors cela me donne du courage.
Il faut aussi vous dire, que même si je ne l’exprime pas encore clairement, moi je sais exactement où je vais, c’est pour cela que je suis reconnaissante à celles & ceux qui me font confiance. Je sais que la cabane est un espace d’essentialisation & de guérison merveilleux et j’ai très très envie de le dire & de le partager. La cabane n’est pas un espace de coaching au sens commun, “américain” du terme. Mon but n’est pas de vous amener à croire que votre vie est extraordinaire parce que vous êtes un gagnant, un battant gonflé à bloc par la pensée positive.
Mon but est de vous faire voir tout l’extraordinaire qu’il y a dans une vie ordinaire. Tout l’extraordinaire qu’il y a dans la vie tout court, en fait. J’ai envie que nous sortions de cette course à qui aura plus & mieux que son voisin, j’ai envie que nous sortions des jeux de pouvoir, de domination & de soumission. J’ai envie que nous nous redressions et que nous réapprenions à vivre le simple, le beau, le quotidien avec toute la gratitude & la joie que mérite le seul fait d’être au monde. Et ça, et bien ça n’est pas évident.
Mais vraiment, je crois que notre grande tâche d’être humain (et n’oublions pas que nous entrons dans une époque où il va falloir réaffirmer notre humanité, nous cochons bien déjà des cases “je ne suis pas un robot”, non ?) notre grande tâche d’être humain donc, c’est de travailler sur notre être-au-monde lui-même. Par exemple en retrouvant le chemin de l’intérieur, le chemin du moins, le chemin de la suffisance. En nous reconnectant aux petites merveilles du quotidien et à la poésie des jours.
En allemand, on dit “la vie n’est pas un poney club”, j’aime bien cette expression, elle est claire, non ? Bon, et bien moi, je ne vais pas vous raconter que la vie est un poney club, ça non. Je ne vais pas vous vendre de l’extraordinaire à coup de phrases emphatiques ni d’adjectifs grandiloquents, je n’aime pas le positivisme à tout crin. En revanche, je sais comment voir & vivre l’extraordinaire dans l’ordinaire. Et je sais aussi comment mettre dans l’ordinaire ce petit quelque chose qui le rend encore plus extraordinaire. Voir le merveilleux dans le banal, la lumière dans le très quotidien. Ça, je sais bien le faire.
Voilà, ce que je veux dire, c’est que la solution n’est pas de changer de vie, mais de changer sa vie, c’est très différent. Ça fait moins rêver peut-être et puis ça demande aussi du temps & de l’effort (dans ordinaire, il y a ordre…) Mais quel bonheur de se lever chaque jour avec le désir de vivre et la joie de vivre juste cette vie-là !
Ah ! Je voulais vous dire qu’à partir de la semaine prochaine, la lettre de la cabane sera un peu décalée et arrivera tous les vendredi matin à 10 heures dans votre boîte aux lettres. Encore merci d’être là et à vendredi prochain ! Laura